Une invasion psychedelique a la Maison du Japon: depuis plus de trente ans, Yayoi Kusama, recouvre les murs, les musees, mais aussi les arbres, les meubles, les corps, les chiens, bref le monde, de pois enormes et rouges, ou verts, ou noirs, accumule les ballons blancs et les poufs geants, dans une avalanche de couleurs, de formes sexuees, gonflees a l'helium.
Une invasion psychédélique à la Maison du Japon
: depuis plus de trente ans, Yayoi Kusama,
recouvre les murs, les musées, mais aussi les
arbres, les meubles, les corps, les chiens, bref le
monde, de pois énormes et rouges, ou
verts, ou noirs, accumule les ballons blancs et les
poufs géants, dans une avalanche de couleurs,
de formes sexuées, gonflées à l'hélium. Un
univers délirant, presque maladif qui est l'oeuvre
d'une femme fragile, âgée aujourd'hui de 72 ans,
posée toujours à la limite de la raison, internée en
hopital psychiatrique à sa propre demande,
recluse au Japon après avoir été une figure
majeure du Pop Art et de la scène artistique New
Yorkaise. De quoi faire pâlir Yoko Ono, qui se
souvient peut-être encore de ses happenings
contre la guerre du Vietnam ou la Bourse, et
surtout des fameuses Kusama Orgies qui
tentèrent, en 1969, de réveiller les morts du
MOMA, et dont le Consortium de Dijon, qui vient de
consacrer une exposition Ã
l'artiste, a eu l'heureuse idée de rééditer le journal.
Pour l'heure, la Maison du Japon accueille avec un
bonheur assez rare la plus nippone des figures
historiques du Pop Art : où comment une figure
indépendante, solitaire, embarquée dans un
univers constamment hallucinatoire, se retrouve
aujourd'hui consacrée artiste officielle au pays du
Soleil Levant et des Pokémons.
Du mardi au samedi de 12h à 19h; le jeudi jusqu'à 20h.
Maison de la culture du Japon, 101 bis quai Branly,
Paris 15ème. Tel : 01 44 37 95 01