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Vegetali Ignoti (2003 - 2004) Anno 6 Numero 17



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Hans Ulrich Obrist

Entretien avec Iannis Xenakis, Paris 1999



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Philips paviljoen, Brussel (1958)

Hans Ulrich Obrist: Quelles étaient vos influences?
Iannis Xenakis: Je n'ai pas lu spécialement de livres, ni rencontré de scientifiques. Je ne suis pas au courant des parutions actuelles... J'ai fais quatre ans d'études dans une école d'ingénieur. La réalisation technique ne m'intéressait pas vraiment. C'est après cela, dans ce que j'ai fais, que j'y ai vu un parallèle avec l'art. Mais cela ne s'est pas réalisé. Ce sont les gens de science qui devraient s'occuper de cela. Mais ils n'ont pas la qualité artistique de faire quelque chose... Alors, ça se perd...

HUO: Vous avez parlé de la musique comme une science, de la même manière, Seurat parlait de la peinture comme d'une science. Pouvez - vous me donner une définition de la musique comme science?
IX: Certaines musiques considèrent par exemple que les échelles, toutes les échelles sont en relation avec les précédentes. La gamme est un suivi des tons et des demi-tons. Il y avait donc une juxtaposition de la science sur l'idée de la musique. Cela a toujours été comme ça. Mais les compositeurs ont toujours été emporté par la musique; même s'ils s'intéressaient à l'aspect scientifique, qui par conséquent n'a jamais été réellement exploité.

HUO: Pouvez-vous me parler des dialogues avec Le Corbusier, élaborés à partir de 1948?
IX: Le Corbusier était sensible à cela. Il avait un coté scientifique. Il voulait que tout soit fondé sur quelque chose de positif. Sauf si on inventait quelque chose qui ressemblait aux sciences... Il me donnait des projets à faire.

HUO: Les architectes, actuellement renouent le dialogue avec des musiciens pour crée des bâtiments pluridisciplinaires, plus synthétiques. Qu¹est-ce qu'était pour vous l'idée du Pavillion Philips?
IX: L'idée du Pavillon était un projet accepté par Le Corbusier. C¹était une chose du début. Les constructions de l'espace sont proches des constructions en son. Nous avons donc travaillé ensemble.

HUO: Pouvez-vous me parler des polytopes?
IX: Comme son nom l¹indique, il s¹agit de beaucoup de lieux. Cela peut être dans les constructions, mais à l¹extérieur aussi. Mais cela n¹a jamais été fait. Il s¹agissait plus d¹une sculpture que d¹une construction. Il y avait de la musique à l¹intérieur, et à l¹extérieur, pratiquement rien. Ca pouvait se développer comme cela. Les lumières étaient très importantes parce que sans lumière il n¹ y a rien. Trois polytopes ont été réalisés seulement. Le Montréal, Le Cluny, et Beaubourg, le rouge démontable de Beaubourg qui devait se promener t partout.

HUO: Et pouvez-vous me parler des robots, une installation mobile non realisee?
IX: C¹était tout simplement faire quelque chose avec des machines. J¹ai visité une usine de robots en Italie avec Olivetti.

HUO: Est-ce que ces robots devaient interagir par rapport à un système entre eux ou est-ce que tout devait être contrôlé?
IX: Ils agissaient entre eux. C¹était une sorte d¹opéra robot...

HUO: Devaient-ils se détruire?
IX Non. Ils devaient durer... Puisqu¹il devait y avoir plusieurs séances.

HUO: Aurait-ce été des robots-robots ou auriez-vous donnez des formes architecturales?
IX: Cela n¹a pas abouti.. Cela est resté au niveau des détails techniques. Il y a un changement de directions dans l¹usine de Olivetti et cela en est resté là...